"Si la souffrance contraint à la créativité,
cela ne signifie pas qu'il faille être contraint
à la souffrance pour devenir créatif"
Boris Cyrulnik

      Dans les pas de mon père, j'ai attrapé le virus du dessin vers l'age de 15 ans. C'est à lui que je dois mon initiation au dessin et ma touche réaliste.

     J'ai longtemps travaillé le noir et blanc permettant de forts contrastes. L'ombre, ce noir intense rendu par le crayon « pierre noire », met à jour la lumière, et révèle les volumes. C'est de l'association de ces opposés que nait l'œuvre.

 

        J'ai aussi  découvert  la couleur. Forte en émotions, elle ouvre les voies de la création que je prends sans hésiter. La peinture à l'huile pour une touche onctueuse et sensuelle, l'acrylique qui incite à la spontanéité, et les pastels, à mi chemin entre le crayon et la peinture, qui donnent des tons vifs et doux.
 

    Mon sujet de prédilection est l'Humain. Nus, portraits, expressions, attitudes: sujet universel, il est au centre de mes attentions, il est idéal pour faire passer des émotions car on est chacun le miroir de l'autre. Le dessin de portrait au crayon pierre noire est sans doutes l'art dans lequel je préfère m'exprimer .

 

        J'aime travailler des ambiances lourdes, inquiétantes. Elles me permettent d'exprimer mes émotions. Mon art est très égocentrique, il ne cherche pas le "Beau" mais travaille uniquement pour ma propre recherche interieure et l'expression de ses sentiments. Je suis influencée par des artistes  comme Lucian Freud, Caravage, Vladimir Velickovic, Peter Joel Witkin, Ernest Pignon Ernest et bien d'autres qui m'ont aidée et m'aident encore à trouver mon chemin.

       Aujourd'hui, je réalise ma passion du dessin à travers l'art du tatouage. Je travaille dans le studio "Real tattoo art" à Sommières dans le Gard. Ce métier me permet de me maintenir dans une dynamique artistique toujours plus grande, de progresser en permanence, de relever des défis, de faire du dessin ma pratique quotidienne  et de m'épanouir dans un milieu dans lequel je me sens à l'aise. 

En attendant, j'éprouve le besoin grandissant de montrer mon travail car il n'y a pas d'évolution sans partage. 

Mélanie Paris